Alors que mon ami Ted sirote son café, je l’écoute me raconter qu’il allait à l’église quand il était enfant. Mais à l’adolescence, il a décidé de ne plus y retourner. Je lui ai demandé pourquoi.

« Il m’a répondu : « J’avais l’impression que c’était juste à propos des règles ». Je lui ai dit que j’étais désolé, et que ça n’a jamais été le cas pour moi.

« Mais alors?  C’est à propos de quoi? »

« J’imagine que j’ai toujours pensé qu’au cœur de l’église, malgré ses défauts, il y a une bonne nouvelle. »

Ma réponse a surpris mon ami.

Quelle est cette bonne nouvelle? Si tu es chrétien.ne depuis un certain temps, tu sais probablement que « Jésus » est la bonne réponse. Mais le pourquoi et le comment de Jésus-Christ en tant que bonne nouvelle peuvent être beaucoup plus difficiles à articuler.

Voici sept façons que j’ai expérimenté Jésus comme une bonne nouvelle dans ma vie. 

1. Jésus renouvelle toutes choses

As-tu de l’espoir? Pas seulement l’espoir de passer tes examens de mi-session. Pas même l’espoir d’une carrière brillante. Mais de l’espoir à propos de la vie, de l’univers, et de tout le reste?

Peu de gens en ont de nos jours.

Mais j’ai de l’espoir – et si tu suis Jésus, tu en as aussi.

Parfois, cet espoir s’épuise un peu. D’autres fois, elle ressemble à un vœu pieux. Je le sais. Quand ça arrive, je reviens à la résurrection.

Jésus est ressuscité des morts, et le monde a changé pour toujours. La mort et la pourriture n’ont plus le dernier mot.

Il y a de l’espoir parce que Jésus est porteur de vie et de renouveau. Paul explique,

    Toutes les pièces brisées de l’univers – les gens et les choses, les animaux et les atomes – sont réparées et s’assemblent en de vibrantes harmonies, tout cela à cause de sa mort. (Colossiens 1:19, The Message [traduction de l’éditrice]).

Lorsque des parents réconfortent un enfant qui a peur en lui disant : « tout va bien se passer », est-ce qu’ils mentent? Ils n’ont aucune idée de ce qui va se passer. Mais lorsque Jésus promet que « tout va bien se passer », il peut le dire avec autorité, en tant que le vainqueur sur la mort.

2. Jésus tient le monde ensemble

La devise originale de l’université McMaster (en grec) est « En Christ, tout se tient ». C’est en fait une excellente devise pour une université: Jésus-Christ est la réalité unificatrice derrière la psychologie, l’histoire, la physique, la médecine, la littérature et tout le reste.

Bien que ce soit un peu fantaisiste, j’aime à penser que Jésus, le Logos ou Verbe de Dieu, est la -logie de toutes les disciplines. Sans quelque chose pour les unifier, les universités sont plutôt décrites comme des polyversités, chaque discipline étant une entité atomisée et autonome.

Ça m’arrive souvent, et j’imagine pour toi aussi, d’avoir l’impression que le monde est chaotique. Ce chaos peut être mondial, comme dans le cas de l’urgence climatique. Ou il peut être causé par la douleur, la maladie et les défis personnels.

Quoi qu’il en soit, je me rappelle que, malgré les apparences, il existe un amour qui maintient tout dans une cohérence invisible. Et le nom de cet amour est Jésus. Ça me donne du courage.

3. Jésus est mort pour moi

Mon amie Nicky essayait de comprendre la foi chrétienne. Lors d’un rassemblement chrétien, elle a entendu des gens chanter que « Jésus a donné sa vie pour moi ». Elle m’a dit plus tard : « Je n’avais aucune idée de ce que ça voulait dire, mais quand même, ça m’a profondément émue. »

L’idée que quelqu’un « meurt pour moi » est émouvante. Mais quand je comprends qui était cette personne, et pourquoi elle est morte, ça l’est encore plus.

Plus je vieillis, plus je réalise à quel point je résiste à faire la volonté de Dieu. Je tiens trop à mon indépendance et à faire ce que je veux – autrement dit, l’essence du péché. En effet, je sais que si j’étais un Dieu saint, je ne m’enverrais certainement pas au paradis. 

Mais je n’irai pas en enfer. Pourquoi? Non pas parce que je m’attends à atteindre parfaitement la sainteté dans un avenir proche (et Dieu ne retient pas son souffle). Simplement parce que Jésus-Christ est mort pour les pécheurs, moi y compris. Quel soulagement! Quelle liberté! Quelle bonne nouvelle!

4. Jésus me permet de devenir moi-même

La question « qu’est-ce que l’humain? » hante notre culture. C’est peut-être parce qu’en occident, nous avons perdu le sens d’une réalité holistique qui nous aiderait à donner un sens aux choses.

Dans le film de Jim Carrey, Man on the Moon, le personnage il se plaint à sa blonde: « Tu ne connais pas le vrai moi ». Ce à quoi elle répond gentiment: « Il n’y a pas de vrai toi. »

Et si le vrai moi n’existait pas?

Une de mes amies était formatrice au centre d’écriture de son université. Un jour, un étudiant est venu la consulter au sujet d’un devoir de philosophie de première année sur le thème » Qui suis-je? ».

« Le problème, lui confie l’étudiant, c’est que je ne sais pas vraiment qui je suis. Je suis une personne avec mes parents, une autre avec mes amis, et une autre encore avec mes professeurs. »

Mon amie l’a écouté avant de lui répondre : « Je sais exactement ce que tu veux dire. Mais pour moi, je trouve que tous ces différents ‘’moi’’ se rejoignent dans ma relation avec Dieu. »

Comment est-ce que Jésus me permet-il cela? Il m’aime pour toutes ces personnes que je suis. Jésus m’invite à venir à lui avec tout mon être, tous les morceaux qui font en sorte que je suis la personne que je suis.

Mieux encore, alors que je marche avec lui jour après jour, j’ai le sentiment qu’il m’amène lentement à intégrer tous ces moi en une seule personne. C’est tellement un cadeau.

5. Jésus est avec moi dans la souffrance et dans la mort

Cette année a été une année importante pour moi: ça fait vingt-cinq ans que j’habite à Hamilton en Ontario. Cinquante ans que je suis marié. J’ai eu soixante-quinze ans. Ça fait 150 ans en tout.

Combien de temps me reste-t-il à vivre? Ma femme et moi avons fait nos testaments, acheté notre parcelle funéraire, planifié nos funérailles et parlé de cercueils à un directeur d’un centre funéraire. Amusant, non?

Mais bien sûr, il n’y a pas que les plus de 70 ans qui pensent à la mort. Tu as probablement dû y penser si tu as expérimenté la mort d’un de tes proches.

Il y a une ligne merveilleuse dans le Catéchisme de Heidelberg de 1563 qui m’a soutenu ces dernières années lors de plusieurs séjours à l’hôpital et d’opérations chirurgicales:

    Question : Quel est votre seul réconfort dans la vie et dans la mort ?

    Réponse : Que je ne suis pas à moi, mais que j’appartiens – corps et âme, dans la vie et dans la mort – à mon fidèle Sauveur, Jésus-Christ.

Dans la vie et dans la mort, j’appartiens à Jésus-Christ.

Nous avons tous envie d’appartenir à un groupe, n’est-ce pas? Nos relations viennent inévitablement avec divers degrés d’intensité et de loyauté. Mais même nos meilleures relations ne sont que l’ombre de ce que ça signifie d’appartenir à Jésus-Christ. Quoi qu’il arrive, il n’abandonne ni ne rejette, jamais.

6. Jésus est mon coach de vie

Le site verywellmind.com dit,

    « Un coach de vie est un type de professionnel du bien-être qui aide les gens à progresser dans leur vie afin d’atteindre un plus grand épanouissement. Les coachs de vie aident leurs clients à améliorer leurs relations, leurs carrières et leur vie quotidienne. » [traduction de l’éditrice]

C’est intéressant, n’est-ce pas? Qui n’a pas besoin d’un coach de vie ?

Être un disciple de Jésus signifie que j’ai remis ma vie entre ses mains. Auprès de lui j’apprends qui je suis, à quoi sert ma vie et ce pour quoi je suis fait.

Sa sagesse et son amour me guident depuis des décennies dans mes « relations, ma carrière et ma vie quotidienne ». En tant que créateur, il me connaît mieux que tout autre coach de vie humain. Sa direction m’a souvent surpris.

M’a-t-il apporté un « plus grand épanouissement »? Eh bien, pas toujours. Prendre sa croix n’est pas terriblement gratifiant. Mais à long terme, il me promet quelque chose de mieux que la « l’épanouissement » – la joie du Seigneur. Et ça vaut plus que tout.

7. Jésus m’aime

Même si j’aime et que je suis aimé par les autres, il y a toujours un risque. Les gens peuvent prendre leurs distances et ne plus être vulnérables avec nous. Des barrières peuvent apparaître. Des amitiés peuvent se briser. Des mariages peuvent prendre fin.

L’amour de Dieu est différent. Il est inconditionnel et durable. Je vois cet amour dans la création. Je le vois sur la croix. Et je vois cet amour dans la Bible, encore et encore. L’un de mes rappels préférés est le Psaume 27:10:

    « Même si mon père et ma mère viennent à m’abandonner, l’Eternel m’accueillera. » (S21)

Dieu connaît le pire de moi et pourtant il persiste à m’aimer. Et il le fera toujours. Ça aussi c’est une bonne nouvelle.

Un autre jour, Ted et moi avons poursuivi notre conversation sur l’heure du dîner. Il est curieux et veut découvrir ce qu’il a manqué lorsqu’il était adolescent. Il a faim de bonnes nouvelles.

Tous ces points ne trouveront pas d’écho chez lui. Et je ne m’exprime pas toujours aussi bien. Mais je veux savoir en quoi Jésus est une bonne nouvelle pour ma vie, pour le bien de Ted et pour le mien.

En quoi Jésus est-il une bonne nouvelle pour toi?

Au sujet de l'auteur

John Bowen

John apprend à suivre Jésus depuis près de soixante ans, et cela ne cesse d’être un défi et un plaisir. Il a travaillé comme évangéliste de campus avec l’IVCF avant de devenir professeur d’évangélisation au Wycliffe College de Toronto. Ses deux livres les plus récents sont God is Aways Bigger: Reflections of a Hopeful Critic et The Unfolding Gospel: How the Good News Makes Sense of Discipleship, Church, Mission, and Everything Else. Il vit à Hamilton, en Ontario, avec sa femme professeur depuis cinquante ans, Deborah.