La mission de Jésus se poursuit dans la vie des étudiants après leurs études. Dans cet article, Miryam Gagnon nous raconte son histoire en tant qu’ancienne étudiante impliquée dans le ministère de Pouvoir de Changer (anciennement Campus pour Christ) à l’Université Laval à Québec de 2004 à 2009 où elle a obtenu un baccalauréat en histoire avant de poursuivre en relations internationales à la maîtrise. Elle nous parle de l’impact de ses années de participation au ministère pendant ses études et sur sa vie actuelle.
Quand je suis arrivée à l’université, j’étais à la recherche d’un groupe biblique. Je rentrais d’un séjour étudiant de deux ans en France et cela m’avait particulièrement manqué de ne pas avoir une famille étudiante en Christ. En arrivant à l’Université Laval, je me disais qu’il était impossible de ne pas y avoir de groupe biblique, étant donné la grande taille de l’université. C’est avec joie que j’ai découvert Campus pour Christ et je me suis rapidement impliquée dans ses activités.
Je participais aux études bibliques hebdomadaires et aux activités d’évangélisation. Ces très bons moments m’ont permis de rencontrer d’autres étudiants avec qui j’ai pu grandir humainement et spirituellement.
L’importance de l’évangélisation
Spirituellement, j’en ai tiré d’importantes leçons, mais la plus conséquente a été l’évangélisation. En effet, s’il y a bien quelque chose que j’ai appris avec Campus pour Christ, cela a été de sortir de ma zone de confort et d’aller vers les autres pour parler de Dieu.
Je me rappelle particulièrement une activité de la Saint-Valentin où nous avions des questionnaires à faire remplir par les gens au sujet de l’amour et qui nous amenaient à parler de l’amour de Dieu pour ses enfants. L’évangélisation que j’avais faite par le passé s’effectuait plutôt par des contacts individuels et personnalisés. Mais ce jour-là, pour la Saint-Valentin, c’était ma première expérience où je devais apostropher les gens qui passaient pour les faire participer. Cela avait été un défi pour moi.
Nous avions plusieurs occasions de mettre en pratique l’évangélisation par différentes activités comme la Semaine J où nous consacrions une semaine à parler intensivement de Dieu à travers différents moyens dont la distribution de Nouveaux Testaments.
J’ai aussi développé des outils pour l’évangélisation individuelle. Maryline, une leader du ministère, a pris beaucoup de temps avec moi pour me former dans ce type d’évangélisation. Je me rappelle notamment une jeune étudiante française qui avait manifesté un intérêt à découvrir la Bible. Nous l’avons accompagnée hebdomadairement pendant quelques mois.
Avec le temps et les différentes activités, j’ai acquis de l’assurance, mais, avec Campus pour Christ, j’ai surtout compris la nécessité de saisir chaque occasion pour évangéliser. Il fallait que l’évangélisation devienne une partie intégrante de mon ADN.
Impact dans la vie quotidienne
Les leçons acquises durant mon implication à Campus pour Christ ont continué à me suivre. Depuis le printemps 2017, j’ai particulièrement eu l’occasion de mettre en pratique ces leçons et outils pour le service de Dieu.
Pour vous mettre en contexte, en 2016, j’ai eu des soucis de santé qui m’ont amenée à reconsidérer mon travail. Dieu a ouvert une porte à La Pocatière où j’ai obtenu une permanence dans la fonction publique fédérale. Cela a été difficile pour moi de quitter mon domaine d’études, mais je savais que Dieu avait un plan précis pour moi.
Pour mes traitements médicaux et pour visiter ma famille, je me déplace beaucoup et j’ai commencé à faire du covoiturage. Les moments échangés avec les passagers m’ont permis de recommencer à évangéliser plus fréquemment des gens rencontrés fortuitement, un peu comme ma première implication à la Saint-Valentin, il y a quelques années, où j’ai dû sortir de ma zone de confort.
Cette idée que l’évangélisation fait partie de mon ADN a pris plus de place et le covoiturage est devenu une façon très pragmatique d’évangéliser.
À travers les échanges, j’ai eu le privilège de rencontrer une dizaine de chrétiens résidant à La Pocatière ou dans les environs. C’était très stimulant. Cependant, nous étions tous un peu orphelins à La Pocatière, car il n’y a pas d’église ni de groupe biblique dans cette ville. L’idée d’ouvrir une cellule biblique à La Pocatière a vite germé. Des contacts ont été réalisés avec l’église Centre Vie Abondante de Montmagny dont les membres priaient également, depuis quelque temps, pour démarrer une cellule à La Pocatière. Dieu était aux commandes.
Depuis l’automne 2017, mon appartement accueille une dizaine de chrétiens, tous les mardis soirs, pour prier et étudier la Bible, en compagnie du pasteur de Montmagny.
L’ouverture de ce groupe biblique à La Pocatière et les différentes rencontres avec des chrétiens ont grandement stimulé ma foi. Je me sens privilégiée de vivre tout cela, à La Pocatière. Je rends grâce à Dieu.
Je me sens également privilégiée d’avoir pu bénéficier, il y a quelques années, de la présence de Pouvoir de Changer à l’Université Laval. Ma participation à ses activités et les outils que j’y ai acquis ont renforcé ma foi et ces éléments me servent encore aujourd’hui.
Miryam est reconnaissante envers toutes les personnes qui soutiennent le ministère de Pouvoir de Changer. Leur soutien permet d’annoncer l’évangile et, surtout, d’impacter la foi de jeunes étudiants chrétiens qui, une fois leurs études terminées, continuent d’être des témoins pour Dieu au Québec et ailleurs. Miryam en est un exemple concret parmi tant d’autres. Au cours des prochains mois, nous publierons d’autres articles semblables sur d’anciens étudiants de P2C. Restez à l’affût!