Pourquoi est-ce qu’un blog chrétien parle des dépenses?

Dieu a beaucoup de choses à dire sur notre façon de gérer notre argent.  La Bible ne manque pas d’avertissements pour ne pas adorer l’argent, ou alors sur la générosité ou encore comment le dépenser.

Et quand je regarde autour de moi, en particulier sur les réseaux sociaux, on dirait que tout le monde a quelque chose à dire sur le sujet.

On peut voir les extrêmes, du minimalisme au maximalisme. 

Pendant longtemps la question qui m’a habitée avant de dépenser est ‘’est-ce que j’en ai besoin?’’.

Ça a l’air d’une question pertinente à se poser avant d’échanger son argent pour un produit.  Et comme je n’ai pas besoin de grand chose, la réponse était souvent ‘’non’’.  Mais parfois la réponse devant une poêle neuve est ‘’non, mais ça rendrait ma vie un peu meilleure’’.

Une vision plus équilibrée

Un livre en particulier m’a grandement influencée.  Je l’ai trouvé un jour que je promenais entre les rangées de la bibliothèque.  Et malheureusement, je ne me souviens plus du nom…

C’était un tout petit livre sur la simplicité d’un point de vue chrétien mais en gros, l’auteur classe les choses en trois catégories: la base – le minimum, ce qui améliore notre vie, et le luxe.

Si on prend une maison par exemple.  On a tous besoin de quatre murs et d’un toit, donc au moins une pièce, surtout au Québec pendant l’hiver où il faut rester au chaud à l’intérieur.  Ça c’est le minimum.  Mais pas tout le monde peut habiter dans un 1 ½ , alors c’est ici que ça se personnalise.  Si tu habites seul.e, c’est possible que ça te suffise mais que ça améliore ta vie d’avoir une pièce de plus.  Et si tu as une famille et des enfants, c’est certain que ta vie va être plus agréable si tu habites dans un 5 ½.  Mais, si tu habites seul.e dans un 5 ½, c’est probablement du luxe.

Chaque personne est faite différemment.  Ce qui améliore la qualité de vie ne sera probablement pas la même chose que pour moi.

J’ai une amie, par exemple, qui aime la mode et pour qui les vêtements sont une source de fierté et améliore son estime d’elle-même.  Pour moi, avoir la même quantité de vêtements qu’elle serait du luxe parce que ce n’est pas ce qui m’aide à apprécier plus la vie.  Par contre, j’ai beaucoup de cahier de notes parce que j’aime écrire à la main sur de beaux cahiers, chacun ayant un sujet particulier.  Et pour mon amie qui se contente de sa tablette pour prendre des notes, mes cahiers seraient du luxe, ce n’est pas nécessaire.

La balance se trouve là où est notre cœur.  Ce que l’on possède ne doit jamais prendre la place de Dieu et si tu te rends compte que c’est le cas, c’est une belle occasion pour en parler avec lui.  

Quelques conseils pour terminer

J’étais à la librairie Renaissance pour trouver un livre de recettes.  Et là, sur une étagère, elle a attirée mon attention: une belle boîte à casse-tête d’une carte du monde avec des enluminures tout autour.  Ce n’était pas du tout ce que j’étais venue acheter, et est-ce que j’en avais besoin?  Certainement pas. Alors je suis rentrée chez moi sans elle.

Mais le lendemain, comme j’y pensais encore j’y suis retournée et elle m’appartient maintenant.

  1. Alors un premier truc, c’est de passer la nuit à y penser.  Rachel Cruze une experte en finances, enseigne que plus une dépense est élevée, plus on devrait prendre de temps pour y penser.  Mon casse-tête à 5$ chez Renaissance n’a pas tellement affecté mon budget.  Mais l’achat d’une auto, ou des billets pour un concert de ton groupe préféré qui sont de plus grosses dépenses pourrait bénéficier de quelques jours, voire quelques semaines avant d’être dépensé.
  1. Savais-tu que tu n’as pas besoin de payer pour tout?  Mon père aime bien appeler les bibliothèques: une richesse commune.  Je préfère de loin lire des livres imprimés, mais ce serait un luxe d’acheter les 40-50 livres que je lis par année.  J’en ai bien sûr quelques-uns qui m’appartiennent parce que ça me donne de la joie, mais la plupart des livres que j’ai lus l’année passée appartiennent à la bibliothèque et profitent maintenant à quelqu’un d’autre.  C’est similaire pour les activités culturelles, du moins à Montréal, chaque quartier à sa maison de la culture où tu peux aller voir un spectacle gratuitement.  Et il n’y a rien de mal à emprunter à des amis (ou des voisins, ou à des membres de la famille) par exemple des outils, ou tout autre chose que tu n’as besoin que pour une seule utilisation.
  1. Un bon défi no-spend peut nous aider à retourner à l’essentiel.  L’idée de ce défi est de déterminer à l’avance une période de temps, généralement 30 jours, où l’on ne dépensera que pour les achats nécessaires comme le loyer, hydro, l’épicerie, internet, etc.  Comme le jeûne de nourriture, se priver de quelque chose de bon nous aide à garder Dieu au centre de notre vie et remet en perspective ce que l’on croyait si important pour nos vies.  Et au travers de ce défi, Dieu peut venir te révéler ce qui est du luxe dans ta vie, mais aussi ce qui améliore ta vie.  Quand ça arrive, prend le temps de le remercier pour tout ce que tu as et qu’il pourvoit à tes besoins.  Et une fois le défi terminé et que tu penseras à ta prochaine dépense, tu auras une meilleure idée de ce qui est important et améliore ta vie.
  1. N’oublie pas d’être généreux.se lorsque tu le peux.  C’est une habitude qui se prend même quand on est aux études, en fait c’est plus facile de donner lorsqu’on a peu qu’une fois qu’on a un bon salaire.  Et je crois que ça améliore notre vie de faire du bien avec ce qu’on a reçu.  

Au sujet de l'auteur

Elohise Marineau

Elohise est l’éditrice du blog de P2C-É. Montréalaise, elle a habité en Afrique, a étudié à l’Université Laval à Québec, a travaillé en Ontario et est maintenant de retour à Montréal.