Écouter les autres requiert de l’humilité
Le respect des aînés est ancré dans ma culture. Ceux qui sont plus âgés et plus sages sont profondément estimés.
Dans mon enfance et ma vie de jeune adulte, il était normal que toute personne qui était une figure parentale puisse me donner des conseils non sollicités quand elle le voulait, peu importe le contexte. On ne m’a jamais encouragée à avoir mes propres opinions. Souvent, je n’étais pas en mesure de recevoir leurs remarques, mais on s’attendait à ce que je sois respectueuse et que j’écoute quand même.
Par conséquent, leurs paroles entraient souvent dans une oreille et ressortaient aussitôt par l’autre. Mais j’ai aussi appris à rester humble et à chercher à écouter d’abord.
Au cours de mes deux dernières années d’université, me forger ma propre opinion représentait pour moi le début de l’âge adulte. Je devais décider ce que je voulais faire de mon temps libre, trouver une idée pour mon projet de design et choisir mes cours facultatifs. Mon niveau d’indépendance s’agrandissait graduellement.
C’était vraiment rafraîchissant, et cela a également rendu possible certaines conversations avec des personnes en qui j’avais confiance.
Le mentorat nécessite de la confiance
Issue d’un milieu familial dysfonctionnel, j’ai eu du mal à faire confiance à mes parents lorsque j’ai commencé à explorer les options relatives à ma vie après la graduation. Je me suis d’abord tournée vers mes pairs, puis vers mes professeurs, et j’ai également parlé aux membres de mon église. Ensuite, il me fallait l’approbation de mon père, qui avait le dernier mot à l’époque pour des raisons financières.
À l’université, alors que je commençais à me forger une identité, June a été comme une grande sœur pour moi. Elle a été l’un de mes premiers «mentors». Elle m’envoyait souvent des textos pour savoir comment j’allais, m’écoutait parler de mes difficultés et m’offrait son empathie et ses encouragements. Je savais qu’elle voulait mon bien.
Malheureusement, elle est décédée quelques années plus tard d’un cancer. Son dernier encouragement a été de répondre à l’appel de Dieu pour moi. Ce message a été déterminant pour moi à l’approche de l’obtention de mon diplôme. Je m’étais accrochée à des choses qui n’avaient pas d’avenir. Elle m’a donné le courage de lâcher prise.
Ma sœur aînée a été une autre mentor importante dans ma vie. D’habiter avec elle après l’obtention de mon diplôme m’a permis de me ressourcer et a joué un rôle important dans la formation de mes valeurs. Pour la première fois, je me suis sentie en sécurité chez moi.
Pendant les deux années où j’ai vécu avec eux, j’ai appris à faire un budget et j’ai pu avoir deux emplois à temps partiel pour devenir progressivement indépendante financièrement et subvenir à mes besoins sans l’aide de mon père. C’était mon premier pas vers la liberté.
Le mentorat est important, et je ne serais pas la même personne aujourd’hui sans ces personnes de confiance dans ma vie.
Ces personnes m’ont offert toute leur attention, leur présence et leur sagesse.
Elles se sont assises à mes côtés dans ma tristesse, et étaient là pour célébrer avec moi.
Elles étaient présentes quand j’avais besoin d’aide.
Elles ont cru en moi, m’ont dit la vérité, ont été bienveillantes et compréhensives.
Elles m’ont montré l’amour inconditionnel de Dieu.
Le mentorat nécessite de l’amour
Quand ai-je commencé à m’investir dans les autres? Lorsque j’ai vu le monde à travers les yeux de Dieu – il m’a lentement donné de l’amour pour les gens qui m’entourent.
Je me suis retrouvée dans des endroits où, en tant que leader, je devais prendre soin des gens, ou plus tard en accompagnant un couple avec mon mari.
J’ai toujours été ouverte à de nouvelles amitiés, peu importe leur âge et leur origine culturelle. Je pense qu’il est très important d’avoir des amis à différents stades de la vie, ce qui permet d’entendre des points de vue différents.
Parfois, le mentorat peut prendre la forme d’une relation formelle (j’ai participé une fois à un programme de mentorat en ligne me mettant en contact avec d ‘autres personnes dans le monde entier) ou d’une amitié plus naturelle.
Lorsque les relations de mentorat évoluent ou changent, il est possible de développer de nouvelles formes de connexion. Deux jeunes femmes que j’ai accompagnées de manière formelle sont maintenant devenues des amies très proches. J’apprécie leur contribution et vice versa. Je suis reconnaissante pour les discussions vivifiantes et j’apprécie leur présence, et je pense que cela va dans les deux sens.
Mon encouragement pour toi ? Prends l’initiative d’apprendre à connaître les personnes qui t’entourent et cherche à être connu(e) des autres. Ne te contente pas de conversations superficielles et cherche des occasions d’approfondir tes relations.
Et surtout, demande à Dieu de te montrer son amour pour les personnes qui t’entourent. Tu risques d’être surpris(e) de voir où Dieu va t’emmener.