Kathi était une de ces femmes qui respirent la confiance. Peut-être que c’était la façon dont elle se comportait. Avec assurance. Élégance. Grâce. Je voulais être comme elle.
Nous nous sommes rencontrées pour la première fois alors que j’étais encore à l’université. Son visage se distinguait dans la foule à l’église. Elle était sympathique et accessible.
As-tu déjà remarqué ces personnes qui ont une certaine présence qui ne manque pas de nous interpeller ?
Mes courtes interactions avec Kathi à l’église, avant et après les services, m’ont laissée sur ma faim. Je voulais en savoir plus sur son sourire, son histoire et sa vision du monde. Qui était cette femme?
J’ai remarqué quelqu’un que j’admirais et j’ai cherché des opportunités pour apprendre à la connaître davantage.
C’est grâce à la levée de fonds que j’ai faite pour un voyage missionnaire que j’ai eu la première occasion de rendre visite à Kathi. On ne se voyait pas très souvent en personne, mais nous nous rencontrions occasionnellement chez elle ou dans un café. Quand nous parlions de la vie, du ministère et des rêves qui ne s’étaient pas réalisés, Kathi écoutait et répondait à mes préoccupations et à mes questions avec attention.
Lorsque quelqu’un partage sa propre expérience (même quelqu’un qui a plus de 40 ans), cela crée un espace sacré et vulnérable. Le temps s’arrêtait lorsque j’étais avec Kathi.
Apprendre à distance
Quelques années plus tard, après avoir terminé mes études, j’ai appris que Kathi avait reçu un diagnostic de cancer du côlon.
Après un traitement et une brève rémission, son cancer est revenu. Cette fois, il s’agissait d’un cancer palliatif.
Ils ne savaient pas combien de temps elle avait, mais cela ne la dérangeait pas vraiment. Elle est restée attachée à la Parole de Dieu. Elle priait avec sincérité. Elle encourageait les femmes qui l’entouraient.
Il était clair que, même au milieu de sa souffrance, Dieu était là. Je n’ai pas vu directement la façon dont Kathi s’occupait des infirmières, des médecins et des amis sur son lit d’hôpital, mais j’ai reconsidéré ma façon de vivre au quotidien et de m’engager auprès des personnes qui m’entourent par le simple fait d’entendre parler de sa foi et de son espérance en Christ.
Ce n’est que quelques mois plus tard que Kathi est décédée. Elle était un exemple à suivre pour bien finir la course. Dans les semaines qui ont précédé sa mort, elle m’a invitée à la rejoindre chez elle pour étudier la Bible avec un groupe de femmes de l’église. Dans un contexte de groupe, j’ai pu voir comment elle s’occupait des autres, vivant sa vie en communauté.
Kathi m’a surtout servi de mentor par sa façon de donner l’exemple d’une vie consacrée à suivre Jésus et cherchant à aimer et à servir les gens autour d’elle.
Comment je suis mentor aujourd’hui
En observant sa vie, j’ai appris que le mentorat n’a pas besoin d’être compliqué ou mélangeant. Ça peut être aussi simple que d’être attentif/attentive aux personnes qui nous entourent. À être prêt.e à partager ouvertement sa vie avec eux, et à désirer se rapprocher de Dieu ensemble.
Par de petites interactions au fil du temps, Dieu s’est servi de Kathi pour m’inculquer une foi plus profonde en lui.
Maintenant que je commence à être une mentor pour de jeunes femmes, j’espère être une personne dont la vie et la foi valent la peine d’être observées. J’espère que les gens
– me verront comme un visage sympathique
– me laisseront les inviter à prendre un café
– observeront mon caractère
– interagisseront avec moi dans un groupe.
Quelle que soit la manière dont nous interagissons, j’ai envie d’aimer les personnes qui se trouvent devant moi, de la même manière que Kathi nous aimait.