Le Saint-Esprit est à l’œuvre en toi; es-tu capable de le reconnaître?

L’amour nous demande de remarquer les détails

Je me souviens clairement du moment où j’ai remarqué que j’étais en amour.

Après avoir dit quelque chose d’embarassant lors de sa présentation, elle avait disparu derrière le podium – et elle y était restée pendant que la classe riait aux éclats. Je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer l’ensemble complexe des émotions qui parcourait mon corps au même moment. Je ne les reconnaissais pas toutes, mais ce que je savais c’est que je l’aimais.

Peu de temps après,  on a commencé à sortir ensemble. Et quelques années plus tard, on s’est mariés. Ça fait maintenant 27 ans que j’apprends à la remarquer.

À remarquer la façon dont elle plisse ses sourcils quand elle est fatiguée. Ou le regard qu’elle me lance quand je parle trop. Ou encore l’inflexion subtile de sa voix qui me fait comprendre qu’elle souhaite prendre le temps de partager ce qui la préoccupe.

Cette pratique qui consiste à s’observer l’un et l’autre est au cœur de notre mariage. La remarquer, et remarquer ce qu’elle me fait ressentir, c’est la clé d’une intimité plus profonde.

Apprendre à remarquer Dieu

C’est vrai dans mon mariage, mais c’est aussi vrai dans ma relation avec Dieu. Ma relation avec Dieu est liée à ma volonté de remarquer sa présence et son travail dans ma vie. Plus je me pratique à remarquer le Saint-Esprit, mieux je peux reconnaître le genre de travail qu’il est en train de faire.

Je te les partage avec une main ouverte, sachant que d’une manière ou d’une autre, c’est impossible de comprendre Dieu complètement et de prédire son activité. Dieu est bien plus grand que n’importe quelle boîte où je pourrais le mettre.  Et pourtant, il est également prêt à se faire connaître, ce qui me fascine.

Comme ma femme ou n’importe lequel de mes amis, il y a certaines caractéristiques du mouvement de Dieu que j’apprends à reconnaître. Je vais les énumérer et te les décrire, parce qu’elles pourraient t’aider à remarquer comment le Saint-Esprit à l’œuvre dans ta vie.

Le Saint-Esprit nous permet d’être en relation avec Dieu

As-tu déjà ressenti l’étreinte de Dieu? Que son amour inconditionnel t’envahit, tu es rempli d’un sentiment de sécurité, d’acceptation et de paix? C’est l’œuvre du Saint-Esprit. Le Saint-Esprit nous aide à ressentir Dieu comme un parent ou un ami, plutôt que comme un boss.

Dans Romains 8, l’Écriture nous dit que l’Esprit de Dieu, qui vit en nous, est constamment à l’œuvre dans nos vies. Il ne se contente pas de nous dire que Dieu nous aime, il nous aime réellement. Il nous donne l’assurance qu’il fait ce qu’il dit. Son désir le plus cher est de nous aider à vivre une relation plus profonde avec le Dieu qui nous aime.

C’est le but principal du Saint-Esprit, et toute son action dans notre vie est liée à ce but.

Le Saint-Esprit nous rend plus efficace

Le Saint-Esprit travaille en nous pour faire de nous des agents efficaces de l’amour de Dieu dans le monde. Il ne nous transforme pas en robots productifs. Au contraire, Galates 5 nous dit que le Saint-Esprit nous accorde des dons et une capacité croissante à participer à la mission de Dieu dans le monde.

Il façonne notre caractère pour qu’il devienne plus semblable au sien. Avec le temps, on devient à la fois plus proches de lui et, mystérieusement, plus proches de nous-mêmes.

L’objectif de développer notre efficacité est de nous permettre d’expérimenter une relation plus profonde avec le Dieu qui travaille avec nous à aimer les autres.

La conviction vient du Saint-Esprit

Le Saint-Esprit nous convainc de péché. Pourtant, je suis souvent tenté de prendre le rôle du Saint-Esprit et de me convaincre moi-même de péché.

Plutôt que de rechercher sa douce correction, je saute impatiemment le pas et me juge sévèrement. Je ressens alors de la honte et de la résistance dans ma relation avec Dieu.

Mais lorsque j’attends sa conviction, elle se présente très souvent sous la forme d’une douce invitation à revenir à lui. Le Saint-Esprit m’invite à faire l’expérience de sa grâce, ce qui me conduit à une relation plus profonde avec lui.

Le Saint-Esprit nous révèle Dieu

Dans Jean 14-16, Jésus parle à ses disciples du Saint-Esprit. Il souligne que c’est le Saint-Esprit qui nous enseigne (ou nous révèle) Dieu et il nous aide à savoir qui est Dieu et ce qu’il fait.

C’est intéressant de noter qu’on a besoin du Saint-Esprit pour nous aider à reconnaître l’œuvre du Saint-Esprit! Mais on ne reçoit pas cette connaissance dans le but de faire de nous de bons théologiens. Paul dit dans 1 Corinthiens 13 que la connaissance de Dieu est inutile – et même pire qu’inutile – sans l’amour.

Grâce au Saint-Esprit on peut être conscient de la présence de Dieu dans nos vies pour expérimenter une relation plus profonde avec Dieu.

Notre guide est le Saint-Esprit

Jésus explique aussi dans Jean 14-16 que le Saint-Esprit nous conseille, nous guide et nous conduit. Il nous aide à discerner ce qui est sage et bon pour nous.

Mais il n’est pas une boussole ou une carte, un simple panneau de signalisation sur notre chemin. Loin d’être un outil inanimé, il est un compagnon constant, qui nous montre le chemin.

Le Saint-Esprit ne s’intéresse pas seulement à la destination, mais veut être intimement impliqué dans le voyage. Le fait de remarquer sa présence nous donne du courage et de l’inspiration, parce qu’on s’associe à lui pour prendre les décisions qui définissent notre avenir.

Le Saint-Esprit nous donne la vie

On peut aussi remarquer le Saint-Esprit quand on porte attention aux endroits où la vie grandit en nous.

Dans Jean 7, Jésus nous dit que le Saint-Esprit donne la vie. Il est comme un courant d’eau vive qui déborde du cœur. Il s’agit ici d’une image d’abondance et de plénitude.

Ça ne veut pas dire qu’il est un distributeur automatique géant qui distribue la vie quand on le veut. Il est plutôt comme un jardinier, nourrissant tendrement la vie dans notre âme pour qu’on puisse se prélasser ensemble dans la joie de sa beauté.

Ça arrive qu’il y a des moments dans notre vie où on se sent sans vie, sombres ou inefficaces. On est alors tentés de conclure qu’une relation avec Dieu est impossible et que le Saint-Esprit nous a abandonnés. Ces périodes de désolation sont bien réelles. De nombreux psaumes (13, 25, 31 et 86, pour n’en citer que quelques-uns) parlent de la douleur de ces saisons.

Qu’est-ce qu’on peut faire quand ça arrive? Rester immobile et regarder simplement les profonds recoins de notre âme peut aider. Mais c’est aussi vrai que dans les moments de désolation, on doit chercher de l’aide. Peut-être un ami qui sait écouter et qui a l’habitude de remarquer l’œuvre du Saint-Esprit. Ou peut-être un psychologue ou un directeur spirituel peuvent nous être utiles dans ces périodes.

Une invitation

Je ne peux pas l’expliquer, mais on dirait que le Saint-Esprit aime jouer à cache-cache. En général, il aime se faire connaître, mais je ne peux pas nier qu’il y a des saisons où sa voix se réduit à un murmure et où sa présence semble lointaine.

Plutôt que de le prendre comme s’il m’abandonnait, je commence à comprendre que c’est souvent son invitation à aller plus loin. Je prie que tu puisses entendre cette invitation aujourd’hui.

Bien sûr, chaque invitation s’accompagne d’une attente à une réponse. Remarquer Dieu dans ta vie demande de la volonté, de l’initiative et de la pratique.

Dieu est prêt à se montrer à toi. Recevras-tu son invitation à le remarquer? Que ça te semble évident ou non, il veut une relation plus personnelle avec toi, dès aujourd’hui.