Car ainsi a parlé le Seigneur, l’Éternel, le Saint d’Israël: C’est dans la tranquillité et le repos que sera votre salut, C’est dans le calme et la confiance que sera votre force. Mais vous ne l’avez pas voulu!

Ésaïe 30:15

Ne le sais-tu pas? Ne l’as-tu pas appris? C’est le Dieu d’éternité, l’Eternel, qui a créé les extrémités de la terre. Il ne se fatigue pas, il ne s’épuise pas. Son intelligence est impénétrable. Il donne de la force à celui qui est fatigué et il multiplie les ressources de celui qui est à bout. Les adolescents se fatiguent et s’épuisent, les jeunes gens se mettent à trébucher, mais ceux qui comptent sur l’Eternel renouvellent leur force. Ils prennent leur envol comme les aigles. Ils courent sans s’épuiser, ils marchent sans se fatiguer.

Esaïe 40:28-31

Félicitations! Tu es maintenant un.e étudiant.e postsecondaire.Tes prochaines années seront riches en nouvelles expériences alors que tu commences à vivre, penser et croire de manière indépendante.  Les choix que tu vas faire pour ta santé spirituelle sont plus importants que ton alimentation, ton logement et tes horaires de cours. Ce sont des décisions qui affectent l’intégralité de ta vie maintenant et au-delà de l’université. Par-dessus tout, le plus important dans ces premières années d’indépendance est d’apprendre à marcher avec Jésus à chaque instant.

Tout comme un enfant apprend à marcher, notre cheminement vers la maturité nécessitera du temps et beaucoup d’aide.

Étape 1 : Yeux fixés et bras tendus. Tous les enfants apprennent à marcher les bras tendus et les yeux fixés sur leur père ou leur mère. De la même manière, il n’y a pas de discipline plus importante à apprendre que de compter sur Jésus, par l’Esprit – les yeux spirituels fixés sur lui, les bras levés. Si nous prenons de longs moments d’adoration solitaire et en silence, nous découvrirons rapidement que ces moments de prière, de lamentation, de tranquillité deviendront notre plus grande source de force et de renouvellement. Ils seront bien plus doux  que n’importe quel rassemblement ou rencontre d’église. La raison est simple: nous connaîtrons la plus grande joie en découvrant que le désir de Jésus pour nous dépasse de loin le nôtre pour lui. Rien ne sera jamais pareil. Ce n’est qu’en cultivant une vie d’attente quotidienne du Seigneur que nos jours à l’université et au-delà vont vaincre les moments de solitude, de chagrin, de déception et d’échec.

Étape 2 : Regarde autour de toi. Au fur et à mesure qu’un enfant devient plus confiant dans ses capacités de marcher, il se sentira libre de commencer à explorer et à se promener. En observant le campus, tu vas remarquer sa vie, ses joies et ses besoins. C’est là que tu vas aussi constater que l’université est bien plus qu’un moment pour acquérir une éducation intellectuelle. C’est un moment pour grandir et apprendre socialement et surtout spirituellement. Cela vaut pour ceux avec ou sans arrière-plan spirituel. Il arrive rapidement un moment où les questions qu’on se pose ne peuvent pas être répondues par la communauté scientifique. Que l’on se tourne vers la philosophie ou la religion, c’est là où chrétiens sur ton campus deviendront une source inestimable d’aide et de conseils.

Alors que la spiritualité est de plus en plus retirée du milieu universitaire, les ministères de campus te fournira un espace sécuritaire et amical pour discuter vos questions, débattre, servir et finalement grandir. Ces ministères de campus offriront un environnement décontracté et non intimidant, ce qui est particulièrement précieux dans une province comme le Québec qui navigue lentement à travers une histoire compliquée avec l’institution de l’église. Tu constateras que les ministères du campus sont peut-être l’endroit le plus facile pour amener un.e ami.e pour lui présenter Jésus.

Étape 3 : Anticipe. Même si mon enfant de deux ans marche et court comme un pro (totalement impartial ici), il trébuche toujours sur de petites racines d’arbres ou des petits rebords car il n’a toujours pas appris à regarder vers le sol pour planifier ses pas. Au Québec, nous sommes en train de reconstruire l’Église chrétienne dans les ruines laissées par un combat spirituel que l’Église a largement perdu. Comme un père permet à son enfant de trébucher pour qu’il apprenne à marcher, ainsi notre Père céleste est loin d’en avoir fini avec l’Église du Québec. Dieu a toujours permis que des périodes de destruction et de calamité viennent sur son Église afin de lui permettre d’apprendre à vraiment dépendre de lui. 

Reconstruire dans les ruines signifie que dans notre marche avec Jésus, dans notre exploration du monde qui nous entoure, nous commençons également à prêter attention par l’Esprit à la route à suivre.

Le Québec n’a pas seulement besoin de fils et filles passionné.e.s pour qu’il y ait un réveil spirituel. Le Québec a aussi besoin d’Églises locales passionnées qui poursuivront le travail de renouvellement et de réveil du Québec longtemps après que les étudiant.e.s du ministère universitaire auront obtenu leur diplôme et seront partis. 

Donc, au-delà de ton implication dans les ministères du campus, joins-toi à une église locale et engage-toi auprès d’elle non seulement comme une nécessité, mais comme un investissement éternel dans l’avancement du Royaume ici au Québec. Qui sait combien seront sauvé.e.s t’approcheront au ciel, pour te remercier d’avoir aidé à enraciner une Église locale dans une province dont la terre est si fertile, dont la moisson est si mûre, mais dont les ouvriers sont peu nombreux. Vois ton engagement envers l’Église locale avec des yeux et une vision spirituelle afin que tu puisses voir ton travail aujourd’hui résonner dans l’éternité.

Invite le pasteur de ton Église locale à prendre un café, demande-lui quels sont les besoins de l’Église et ce que tes collègues du campus et toi pouvez faire pour les servir. Ce ne sera pas facile. S’engager dans une Église locale peut être une chose douloureuse et difficile. La tentation de faire le tour et de chercher une meilleure Église sera toujours là. Mais au lieu de répondre par un tel réflexe, reviens à la première étape. Repose-toi devant notre Grand Berger, les bras tendus vers lui, et trébuchant  vers lui pour être guidé. Il te conduira. Et au fur et à mesure que nous apprendrons à aimer notre seigneur Jésus la tête, nous apprendrons à aimer son corps, un corps qui est en train d’être formé, alors que nous devenons nous-même plus semblables à lui. Quel mystère! Quelle joie et quel défi! 

L’invitation du début reste la même, joins-toi à moi et à la grande nuée de témoins alors que nous cheminons ensemble avec notre merveilleux Sauveur Jésus-Christ!

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Au sujet de l'auteur

Joseph Cherng

Joseph est pasteur chez Maison Ambrose et à Montreal Chinese Alliance Grace Church. Il poursuit présentement un doctorat en théologie à Université Laval en herméneutique.