Selon le dictionnaire

Le dictionnaire définit le verbe dépendre comme «se trouver dans un état où sa propre existence ou son propre bien-être est impossible sans la présence de. Autrement dit, il y a un fort lien  émotionnel entre la présence de quelque chose et notre identité.  

Ce quelque chose peut prendre diverses formes, comme l’alcool, les drogues, l’adrénaline,  l’approbation des autres ou le désir de plaire et de séduire. Si on analyse ces choses de plus  près, on remarque qu’elles ne parviennent jamais complètement à satisfaire notre désir d’expérimenter un état constant de paix et de bien-être total. La relation avec ces  dépendances reste plutôt superficielle et devient même parfois toxique. Dans ce contexte, la notion de dépendance arbore donc une connotation négative qui nous empêche d’exister  pleinement selon les qualités et les talents propres à chacun.  

Est-il alors possible d’avoir une dépendance positive envers quelque chose? À cela, je réponds  d’emblée OUI. Il s’agit toutefois d’une dépendance envers une personne, plus précisément envers le Dieu créateur de l’univers.  

En ce qui me concerne, il m’a d’abord fallu vivre un événement tragique significatif pour progresser dans ma quête du sens de la vie. Ensuite, après avoir compris ce que Jésus avait  fait pour moi et avoir choisi de le laisser transformer ma vie, j’ai lentement, mais sûrement, développé ce lien affectif de dépendance envers celui qui peut tout pour moi.  

J’en conviens, il n’est pas toujours évident de me sentir connectée à un être apparemment intangible. Cela m’exige parfois de gros efforts pour choisir de m’arrêter pour exprimer à Dieu  comment je me sens, ou de prendre une pause pour entendre sa voix. C’est pourquoi je dirais que dépendre de Dieu est quelque chose qui s’apprend, se pratique, se peaufine et se raffine  au fil du temps. C’est un peu comme l’apprentissage d’une nouvelle habitude. Il faut intégrer cette nouvelle relation lentement, mais de façon constante, pour qu’elle réussisse à s’intégrer dans nos connexions neuronales, physiques et émotionnelles. Une fois le lien bien établi, il ne fait que s’intensifier au fil des échanges et me remplit de ce sentiment de bien-être et de paix  profonde que nulle autre chose ne peut m’apporter. 

À quoi est-ce que ça ressemble concrètement?

En terminant, voici des exemples que j’aime mettre en pratique dans mon quotidien pour cultiver ma relation avec Dieu: 

  • Quand je sors marcher, j’aime m’émerveiller de la complexité créative de Dieu. Par exemple,  je ralentis pour porter attention aux oiseaux qui volent et qui gazouillent, aux insectes qui  marchent, aux nuages ou à la couleur du ciel.  
  • Lorsque je passe du temps avec une amie, je dépose mon téléphone et le mets en mode silence. Je lui accorde toute ma présence. Je reproduis ainsi l’attitude que Dieu adopte vis à-vis moi.
  •  Avant d’aller me coucher, je prends cinq minutes pour me rappeler des petits moments  agréables de ma journée. Je remercie Dieu de me les avoir accordés et de me montrer comment il agit dans ma vie avec ces petites choses simples en apparence banale.
  • Quand une situation plus difficile se pointe, j’essaie de m’arrêter pour activer le principe de  l’ABC. A pour acquiescer qu’il s’agit d’un défi à relever. B pour ralentir mes battements de cœur en prenant au moins trois longues respirations. C pour choisir de demander de l’aide à  Dieu pour éviter de gérer la situation toute seule.

Enfin, même s’il n’est pas toujours facile de dépendre de Dieu, je crois que l’important est d’arriver à y consacrer le meilleur de soi-même et d’apprécier nos progrès. Ressembler à Jésus est l’objectif d’une vie. Un processus parfois lent, mais ô combien satisfaisant! 

Au sujet de l'auteur

Patricia FRaMa

Patricia est maman à temps plein de deux enfants âgés de 6 et 9 ans. Ils font l’éducation à la maison depuis quatre ans. C’est un privilège pour elle de découvrir chaque jour un peu plus du potentiel que Dieu a placé dans le cœur de ses enfants. Pour prendre soin d’elle, Patricia aime apprendre le piano, écrire à propos de son cheminement spirituel et aller marcher là où il y a des arbres.