Quand je repense à mon premier jour d’université, je me souviens que je m’inquiétais à propos de mon horaire de cours, de trouver mes salles de classe et de savoir si les activités de la semaine d’orientation étaient obligatoires ou non. Même si je connaissais quelques professeurs, je ne connaissais personne de mon âge. Étant un peu (beaucoup) introverti, je me sentais épuisé rien qu’à l’idée d’interagir avec un grand groupe de pairs.

De plus, à cause de ma timidité, j’étais intimidé à l’idée de devoir me présenter à plein de gens, peut-être plusieurs fois.

Alors, au lieu de participer à la semaine d’orientation, je me suis concentré sur ma force: être un « bon élève ». J’ai commencé à lire les manuels et à me familiariser avec le campus. C’est drôle de penser à quel point j’étais parano à l’idée de manquer un cours par accident ou, pire encore, d’arriver en retard!

Heureusement, comme mon programme en sciences informatiques n’était pas très grand, ça m’a permis de me lier plus facilement d’amitié avec mes camarades de classe – je ne pouvais pas les éviter! Notre intérêt commun pour le développement de logiciels m’a permis d’établir des liens, et grâce à ces camarades de classe, j’ai fini par rencontrer d’autres personnes.

Néanmoins, je regrette aujourd’hui à quel point j’ai négligé ma vie sociale pour lire des manuels et perfectionner mes devoirs.

Tu sais, bien que j’aie été un accro aux études, au cours de ma deuxième année d’université, je me suis débarrassé d’une partie de ma timidité, car j’ai lentement fait connaissance avec d’autres étudiants. J’ai commencé à chercher différents petits groupes d’amis et de connaissances. Je me suis rendu compte que j’aimais écouter les conversations, car elles me permettaient de donner une pause à mon cerveau pendant mes études.

Bien que je ne l’aie pas réalisé à l’époque, j’ai des besoins sociaux et ceux-ci ont été satisfaits (dans une certaine mesure) par ma participation à ces espaces sociaux – même si je n’étais qu’une présence discrète.

Pourtant, je passais la plupart de mon temps seul, essayant de m’éloigner du « bruit » des autres personnes qui s’immisçaient dans mes études. Ce n’était pas une façon saine de penser aux autres.

Alors, qu’est-ce que j’aurais pu faire différemment pour devenir plus sociable et développer des amitiés plus profondes? Dès ma première session, j’aurais bénéficié de l’expérience et des conseils que j’ai appris seulement lors de ma troisième année d’études!

Voici ce que j’ai découvert à partir de ma troisième année à l’université:

  • Il y a d’autres étudiant.e.s qui partagent les mêmes passions et intérêts que toi, alors pourquoi ne pas te lier d’amitié avec eux? Par exemple, j’aime jouer aux jeux de société et aux jeux de cartes. Lorsque j’ai appris qu’un de mes camarades de classe participait à un tournoi d’euchre organisé par les étudiants, je lui ai demandé si nous pouvions jouer dans la même équipe. Il m’a répondu oui et nous avons fini par gagner la compétition, ce qui a renforcé notre nouvelle amitié!
  • Passer du temps avec d’autres personnes autour d’un repas permet d’approfondir les relations. Par exemple, je me suis fait de nouveaux amis en dînant avec les colocs de mon camarade de classe.
  • Sois spontané! Si mon désir naturel d’être bien organisé m’a été utile pour étudier, il m’a rendu un peu rigide en en ce qui concerne les amitiés. Heureusement, je me suis détendu et j’ai créé de bons souvenirs en jouant occasionnellement à des jeux informatiques avec des amis du laboratoire d’informatique et en discutant avec des camarades de classe à propos de la matière des cours avant les examens de mi-session et de fin de session (au lieu d’étudier tout seul).
  • Choisis judicieusement tes espaces et définis tes attentes en conséquence. Par exemple, le laboratoire d’informatique était parfois un endroit où l’on s’amusait, alors si j’avais vraiment besoin de finir un devoir, il était sage pour moi de prévoir mes affaires et de travailler à la maison ou à la bibliothèque. D’un autre côté, le laboratoire n’était pas toujours un endroit idéal pour se détendre et se relaxer – pour cela, je me rendais au salon étudiant.
  • Rejoins les autres pour faire une différence. Je pense ici aux causes et aux initiatives. Par exemple, j’ai établi des liens avec d’autres personnes en participant à la rédaction de lettres pour Amnistie Internationale afin d’aider à libérer les personnes emprisonnées injustement dans d’autres pays. Non seulement je me suis rapproché de mes ami.e.s grâce à cette action, mais j’ai également apprécié d’avoir l’opportunité d’aider d’autres personnes, que je ne connaissais pas personnellement, en me connectant à la communauté plus large de l’humanité.
  • Sois ouvert.e et partage tes défis et tes joies.  Bon, j’admets que je n’ai pas vraiment appris ce point avant de m’impliquer avec Pouvoir de Changer – Étudiants en tant qu’étudiant diplômé. (Bien que j’ai maladroitement ouvert ma vie à ceux du sexe opposé à l’occasion). Pourtant, je considère que ce serait négligent de ma part de ne pas mentionner ce conseil très important.  Lorsque je partage ce que je vis de manière vulnérable dans une rencontre de prière ou une études bibliques, les autres me répondent de la même manière et ça nous a permet de grandir en confiance et nos amitiés en sont enrichies. Ne rate pas cette occasion!

Alors, où est-ce que j’en suis maintenant ? Je suis entré à l’université en tant que véritable introverti 9 sur 10 (selon les résultats de mon test Myers-Briggs de l’époque). J’ai profité de cette force sur le plan scolaire, mais j’ai manqué le but sur le plan social. Heureusement, le Seigneur m’a enseigné la valeur des interactions sociales positives au cours de mes quatre années d’études au bac.

Donc, si tu as l’impression d’être un.e introverti.e extrême, n’oublie pas que tu as quand même besoin de faire partie d’une communauté.

Au sujet de l'auteur

Hobbe Smith

Hobbe Smit travaille avec Pouvoir de Changer sur le campus de l’Université McMaster (depuis 2010), où il est également étudiant à temps partiel. Il aime passer du temps à Hamilton, en Ontario, avec sa femme Heather et leurs deux enfants. Il aime aussi la lecture, l’observation des oiseaux, les jeux de société et les jeux informatiques. Et à l’occasion, il écrit pour le blog.