Reconnaissance des territoires

Pourquoi la reconnaissance des territoires autochtones traditionnels est importante pour P2C-Étudiants

Alors que P2C-Étudiants continue de progresser dans sa compréhension des problèmes de racisme au Canada et de l’impact de ceux-ci sur nos communautés locales et groupes étudiants, nous mettons en place une politique de reconnaissance des territoires dans les contextes de nos ministères locaux, à compter du 1er septembre 2021. Cette pratique est une première étape pour honorer et reconnaître les communautés autochtones là où nous exerçons notre ministère.

Vous trouverez ci-dessous certains motifs contribuant à cette décision. Elles nous permettent, en tant que P2C-Étudiants, de comprendre notre relation avec les peuples autochtones du Canada et de formuler pourquoi, dans le contexte de notre ministère, il est important d’aller de l’avant avec cette pratique.

  1. Nous affirmons que les traités historiques et les accords fonciers conclus entre les colons et les peuples autochtones du Canada n’ont souvent pas été suivis, honorés ou établis de manière équitable et juste, profitant ainsi aux colons plutôt qu’aux peuples autochtones du Canada.
  2. Dans les cultures occidentales modernes, la propriété foncière est principalement comprise en termes de valeur économique. Nous reconnaissons que dans de nombreuses autres cultures, la terre est considérée comme ayant une signification historique et symbolique. Pour la plupart des communautés autochtones du Canada, il existe un lien culturel et spirituel profond avec leurs terres traditionnelles.
  3. Nous affirmons qu’il n’est pas dans le droit d’un individu de déplacer et/ou de voler à une autre personne sa maison, ses terres ou ses biens. Bien qu’il ne soit pas de notre compétence en tant que ministère de résoudre directement les problèmes et les tensions en cours autour des revendications territoriales et de la propriété foncière, nous croyons que Dieu nous appelle à aimer les autres en priorité à nous-mêmes. Cela comprend le respect de l’attachement des peuples autochtones à la terre de leurs ancêtres et les revendications qu’ils font de celle-ci. 
  4. Nous reconnaissons qu’il y a eu un traumatisme important perpétré contre les peuples autochtones au Canada par notre gouvernement et, malheureusement, par certaines églises chrétiennes qui se sont impliquées dans la gestion des pensionnats.
  5. Nous croyons qu’une pratique de reconnaissance du territoire est une façon de confesser les péchés commis contre les peuples autochtones au Canada, qu’ils aient été commis dans le passé ou qu’ils soient commis actuellement.  Nous voyons l’acte de reconnaître les péchés passés d’une société dans les Écritures. Par exemple, dans Daniel chapitre 9, le prophète Daniel confesse et se lamente du péché de son peuple et de ses ancêtres.
  6. Alors que nous cherchons à aimer nos prochains en contextualisant le message de réconciliation de Jésus, nous reconnaissons que ce contexte est celui de conversations nationales et internationales concernant les peuples autochtones. Cela inclut la Commission de vérité et réconciliation, qui appelle les groupes confessionnels à participer à la réconciliation, déclarant ce qui suit :

    48. Nous demandons à l’Église, aux parties à la Convention de règlement et à tous les autres groupes confessionnels et interconfessionnels au Canada qui ne l’ont pas déjà fait d’adopter officiellement et de respecter les normes et les principes de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones en tant que cadre de réconciliation.

    49. Nous demandons aux intervenants de toutes les confessions religieuses et de tous les groupes confessionnels qui ne l’ont pas déjà fait de répudier les concepts utilisés pour justifier la souveraineté européenne sur les terres et les peuples autochtones, notamment la doctrine de la découverte et le principe de terra nullius.

    En tant que ministère, nous travaillons à déterminer de quelle façon nous poursuivrons notre engagement à répondre à l’appel à l’action reproduit ci-dessus.
  7. Nous croyons que la reconnaissance des territoires traditionnels des peuples autochtones du Canada n’enlève rien au message de l’Évangile et ne viole aucune position doctrinale affirmée par P2C-Étudiants.
  8. Lors de son ministère, Jésus a démontré qu’il se souciait de tous. Nous croyons qu’il est donc approprié de suivre son exemple en faisant des efforts intentionnels pour tendre la main à la communauté autochtone avec l’amour de l’Évangile. Nous croyons qu’une façon d’aimer nos prochains autochtones consiste simplement à reconnaître les revendications territoriales historiques dans le contexte de nos activités ministérielles.

Si vous avez des questions à ce sujet, veuillez contacter etudiants@p2c.com. Pour en savoir plus et pour apprendre comment faire une reconnaissance de territoire, consultez cette page de ressources (en anglais seulement). Pour voir des exemples de reconnaissance du territoire provenant d’universités à travers le Canada, consultez ce guide. Pour visualiser une carte aidant à comprendre les revendications ancestrales de la terre sur laquelle vous vivez, veuillez explorer native-land.ca (en anglais seulement)

Signé,

L’équipe nationale de leadership de P2C-Étudiants