1) Le guide de l’animateur.trice

EN RÉSUMÉ

L’idée principale 

Cette étude reprend le même texte que l’étude précédente (« Personne n’est trop pécheur »), mais au lieu de mettre l’accent sur les motifs de Jésus lorsqu’il s’adresse à la femme samaritaine, nous examinerons plutôt la méthodologie qu’il utilise pour lui annoncer l’Évangile.

Le problème

Il n’est pas toujours facile d’annoncer l’Évangile à quelqu’un. Il existe de nombreux obstacles que nous devons apprendre à surmonter, notamment la paresse, la peur et l’incertitude quant à ce qu’il faut dire. 

Notre réponse

Encourage les membres de ton groupe à mettre en pratique les cinq principes suivants :

1. Prendre l’initiative.

2. Utiliser des mots évocateurs et appropriés.

3. Faire valoir la Bonne Nouvelle (c.-à-d., le message de l’Évangile). 

4. Mettre l’accent sur Jésus (et non sur le comportement des gens).

5. Former des ambassadeurs.rices.

Une belle idée d’application serait de diviser le groupe en équipes de deux. Ces équipes peuvent se soutenir mutuellement dans la prière alors que chacun pose des gestes pour parler de Jésus à un ou une ami.e. Sinon, ces équipes peuvent aussi aller initier des conversations spirituelles au cours de la semaine (dans la cafétéria du campus, par exemple) dans l’espoir que l’Esprit leur donne l’occasion de parler de Jésus à quelqu’un.

À mémoriser

Cette définition :

« Le succès dans l’évangélisation, c’est prendre l’initiative de parler de Jésus par la puissance du Saint-Esprit en laissant le résultat à Dieu. »

CE QUE JE DOIS SAVOIR

Jean 4.4-42

Cette étude porte encore une fois sur l’entretien de Jésus avec la femme samaritaine, mais celui-ci est traité sous un angle différent. En fait, nous en dégagerons cinq principes que nous pouvons mettre en pratique dans notre propre ministère.

Prendre l’initiative (Jean 4.4-9) 

Dès le commencement de l’histoire, nous voyons que c’est Jésus qui amorce la conversation, et ce, malgré le grand nombre de barrières culturelles et géographiques qui le séparent de la femme. Il ne se contente pas d’attendre que des occasions se présentent pour annoncer l’Évangile; il les cherche. Les Juif.ve.s n’allaient que très rarement en Samarie, et Jésus transgresse de nombreux tabous culturels en y entrant et en engageant une conversation avec cette femme. Il est parfois important de prendre l’initiative de s’aventurer dans des endroits ou des situations inconfortables pour partager le message de l’Évangile.

Utiliser des mots évocateurs et appropriés (Jean 4.10-15)

Quand Jésus explique le message de l’Évangile à la femme, il utilise une métaphore qui s’applique directement à sa vie. Ils sont au puits pour puiser de l’eau, Jésus utilise donc l’eau comme image. Nous devons suivre son exemple. Un non-chrétien est peu susceptible de comprendre des expressions comme « naître de nouveau » ou « être sauvé ». Celles-ci peuvent même le rebuter. Pour être compris, il faut donc que l’on communique l’Évangile à l’aide d’un langage non religieux… ce qui est tout un défi! Nous avons besoin de puiser à même les expériences culturelles que nous partageons avec les gens qui nous entourent. Par exemple, la musique, les films et les émissions de télévision fournissent souvent des métaphores qui sont très bien comprises.

Faire valoir la Bonne Nouvelle (Jean 4.10-15)

Le langage que Jésus utilise pour parler de la vie éternelle est extraordinairement positif, et ses images sont attrayantes. Nous pouvons faire la même chose, même s’il pourrait être tentant de se concentrer sur la façon de vivre des gens, surtout si elle ne plaît pas à Dieu. Dans 1 Pierre 2.9, Pierre décrit notre rôle d’évangéliste de la façon suivante : « […] vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière ». Le cœur de l’évangélisation est donc la louange. Nous devons dire aux gens à quel point Dieu est grand, de façon à ce qu’ils désirent eux aussi le connaître. Nous devons aussi dire à nos ami.e.s et aux gens que nous rencontrons à quel point il est merveilleux de connaître Dieu et d’être pardonné par lui. À ce propos, un pasteur écossais nommé James Stewart a dit ceci  : « Le fait d’apprendre à connaître Christ est ni fade ni monotone; il s’agit plutôt de l’aventure la plus palpitante et excitante que l’âme humaine peut expérimenter. » En effet, nous devons trouver des moyens de parler de Christ pour que les gens le voient tel qu’il est.

Mettre l’accent sur Jésus (Jean 4.16-26)

Dans les versets 16-18, Jésus met en lumière le péché de la femme et son besoin d’être pardonnée, mais dans sa grâce, il la laisse changer de sujet. Lorsque nous annonçons l’Évangile, nous allons éventuellement devoir parler du péché et de notre besoin de Dieu sinon le message reste incomplet. Mais remarque de quelle manière Jésus soulève la question, et comment il se garde de culpabiliser la femme! Après avoir mis en lumière son besoin, Jésus se concentre à nouveau sur la personne de Dieu et sur le salut qu’il offre. Nous devrions adopter cette même approche. Notre responsabilité, en ce qui a trait à l’évangélisation, est de diriger les gens vers Jésus; voilà pourquoi il faut les aider à voir la profondeur de leur besoin et mettre l’accent sur le fait que Jésus seul peut y répondre.

Former des ambassadeurs.rices (Jean 4.27-30, 39-42)

Immédiatement après avoir terminé de discuter avec Jésus, la femme retourne à son village pour parler de lui à tout le monde. Dans sa hâte, elle laisse même son vase au puits, car elle ne peut attendre plus longtemps avant de parler à tout le monde de cet homme qui dit être le Messie. À cause de son témoignage, de nombreux habitants du village se tournent vers Christ. La femme samaritaine devient donc une ambassadrice pour Jésus dans son propre village. En réalité, la « meilleure » personne pour atteindre un village samaritain est l’un.e de ses habitant.e.s!

Au verset 4, il est écrit qu’il fallait que Jésus passe par la Samarie. En effet, il devait rencontrer cette femme et l’amener à la foi. Il désirait également envoyer une ambassadrice pour atteindre ce village entier avec l’Évangile. Nous pouvons faire de même. Soyons des ambassadeurs.rices auprès des différents sous-groupes de notre campus, à notre travail ou dans notre communauté, et encourageons les nouveaux croyant.e.s de ces groupes à présenter leurs proches à Christ. (À titre d’exemple, imagine quel serait le résultat si toutes les résidences, les équipes sportives, les facultés, les associations étudiantes et tous les clubs de ton campus comptaient un petit groupe de croyant.e.s qui cherchaient à aider leurs pairs à découvrir Jésus!) Chaque sous-culture pourrait ainsi être transformée par Christ, tout comme la Samarie l’a été grâce au témoignage de cette femme. 

La perspective de Jésus (Jean 4.31-38)

Dans ce passage, Jésus parle à ses disciples de ce qui est en train de se produire. Il décrit un monde prêt à entendre l’Évangile et à s’ouvrir à Dieu. Les champs sont prêts pour la moisson ; c’est aussi vrai pour ton campus, ton milieu de travail et ta communauté. Si les membres de ton petit groupe marchent par la puissance du Saint-Esprit, vous pouvez avoir l’assurance que Dieu fera de grandes choses et qu’il amènera des gens à la foi.

2) L’étude biblique

DES QUESTIONS À POSER

*Précisions. Tu risques de ne pas avoir le temps de poser toutes les questions ci-dessous! Nous te recommandons d’en sélectionner la moitié tout au plus, incluant la question de lancement et une à deux questions d’application. Pour ce qui est du niveau de formalité des questions, sens-toi libre de les reformuler au « tu », selon la préférence du groupe. 

– Jean 4.4-26

Lancement

Partagez une brève anecdote d’une fois où vous avez dû franchir une frontière – qu’elle soit géographique ou culturelle – et ce qu’a été cette expérience. Avez-vous ressenti le besoin d’adapter vos attentes, vos paroles ou votre comportement? 

Exploration

Lisez Jean 4.4-15.

1. Quelles sont les barrières culturelles que Jésus doit traverser pour avoir une conversation profonde avec la femme samaritaine?

2. Comment pensez-vous que les disciples se sentent par rapport à leur passage en Samarie?

3. Pourquoi Jésus les y amène-t-il?

4. Quelle métaphore Jésus utilise-t-il pour décrire la vie éternelle? Pourquoi?

5. Quels sont les films, les émissions de télévision et les expériences que vous avez déjà entendus être utilisés comme « ponts » pour expliquer l’Évangile ou pour amener quelqu’un à discuter de choses spirituelles?

6. Comment pensez-vous que vos amis à l’école ou au travail voient la vie chrétienne?

7. En quoi cela devrait-il influencer la façon dont vous leur expliquez le message de l’Évangile?

Lisez  Jean 4.15-30. 

8. Pourquoi Jésus parle-t-il des relations de cette femme?

9. Comment réagit-elle? Quels sont les sujets de discussion, ou  « écrans de fumée », vers lesquels les gens se replient aujourd’hui lorsqu’ils se sentent confrontés à l’Évangile?

10. Que fait Jésus devant la réaction de la femme? Pourquoi? 

11. Que fait la femme samaritaine après que Jésus se soit révélé à elle?

Lisez  Jean 4.30-42.

12. Résumez ce que Jésus dit dans les versets 34 à 38.

13. Cette femme est probablement la personne la mieux placée pour atteindre les autres Samaritains avec l’Évangile. De la même manière, quels sont les gens les mieux placés pour atteindre les infirmières, les étudiants de première année, ou encore, les fans du Canadien de Montréal?

Application

14. Quels sont les sous-groupes présents à votre école, à votre milieu de travail ou dans votre communauté? Et s’il n’y a pas de chrétiens dans ces sous-groupes, qu’est-ce que Jésus pourrait vous demander de faire pour changer cette situation?

15. À la lumière de ce que nous avons vu dans ce chapitre, qu’est-ce qui motiverait un chrétien à parler aux autres de sa relation avec le Christ? Qu’est-ce qui a poussé la Samaritaine à parler de Jésus aux autres?

16. Qu’est-ce qui vous motive à parler de Jésus aux autres? Pouvez-vous vous souvenir d’un moment où le Christ est devenu réel pour vous, au point que vous étiez vraiment motivé pour que d’autres le sachent?

17. Nous pouvons extraire au moins cinq principes pour notre évangélisation en observant la manière dont Jésus a interagi avec cette femme. Citez-en autant que vous pouvez en tirer en vous basant sur cette étude.

18. Laquelle des méthodes proposées par Jésus est la plus difficile pour vous? Comment pouvez-vous améliorer vos compétences dans la communication de l’Évangile? 

LES RÉPONSES ATTENDUES

1. Même s’il est Juif, Jésus passe par la Samarie, une région où une grande hostilité règne depuis longtemps entre Juif.ve.s et Samaritain.e.s. Il ne se laisse pas arrêter par les barrières culturelles de sexe, d’ethnicité, de religion et de position sociale qui le séparent de la femme.

2. Ils sont sans doute inconfortables et mécontents.

3. Il les amène en Samarie pour leur enseigner à vaincre leurs préjugés et leur montrer que l’Évangile est accessible à tous.

4. Jésus utilise la métaphore de l’eau. La femme comprend bien, car elle a besoin d’eau; cela s’applique bien à sa vie.

5. Discutez ensemble. 

6.  Laisse les membres du groupe échanger leurs points de vue.

7.  Nous devons présenter le message de l’Évangile tel qu’il est, c’est-à-dire tout simplement merveilleux! Celui-ci est source de vie et il satisfait nos besoins les plus profonds. Il ne s’agit donc pas d’une simple pratique religieuse stérile.

8. Pour mettre en lumière son péché et son besoin d’être pardonnée.

9. Visiblement inconfortable, la femme lance une question controversée pour changer le sujet. 

De nos jours, les gens peuvent orienter la discussion vers des sujets épineux tels que l’abus dans l’Église, la colonisation ou les raisons pour lesquelles Dieu permet la souffrance dans le monde. À noter que ces sujets sont très souvent légitimes et importants en soi et peuvent aussi être de véritables sources de questionnement! Ce qui diffère un « écran de fumée » d’une question authentique est que le premier n’est qu’un prétexte. Prétexte ou non (et puisque nous ne connaissons pas les pensées des gens!), nous pouvons apprendre de l’immense sagesse de Jésus dans cette situation alors qu’il la laisse changer de sujet. 

10. Jésus la laisse changer de sujet et continue de la traiter avec respect. Son objectif est de lui montrer qu’elle a besoin d’être pardonnée, et non de la rabaisser parce qu’elle est pécheresse. Il répond aussi brièvement à sa question.

11. Elle retourne dans son village et parle de Jésus à tout le monde.

12.  Laisse les participants résumer le passage.

13. Les membres de ces différents groupes.

14.  Nous devons y envoyer des ambassadeurs.rices, ou encore, y aller nous-mêmes. De cette façon, nous pourrons atteindre des gens au sein de ces groupes avec l’Évangile, et ceux-ci pourront à leur tour en atteindre d’autres.

15.-16. Permets au groupe de discuter.

17. Les cinq principes sont les suivants : 

1. Prendre l’initiative.

2. Utiliser des mots évocateurs et appropriés. 

3. Faire valoir la Bonne Nouvelle. 

4. Mettre l’accent sur Jésus. 

5. Former des ambassadeurs.rices.

18. Permets au groupe d’échanger.