Il était une fois un garçon qui apprit que ses insuffisances dans les mains de Jésus pouvaient être utilisées pour répondre aux besoins des autres avec une sorte d’abondance qu’il n’aurait jamais pu imaginer.

Je veux apprendre cette leçon. J’ai besoin de l’apprendre encore.  

Dans Jean 6.1-13, Jésus et les disciples se sont trouvés entourés d’une grande foule de plus de 5000 personnes. Ils avaient faim, et malgré le fait qu’il n’y avait aucun resto dans le coin pour répondre à la demande de la foule, Jésus a donné à ses amis une tâche qui leur semblait impossible. « Nourrissez-les », a-t-il dit, en désignant la foule rassemblée autour d’eux.

Les disciples se sont regardés avec incrédulité et ont commencé à faire l’inventaire de ce qu’ils avaient. Ils ont retourné leurs poches et vidé leurs sacs, ils ont rassemblé leurs ressources partagées et ils étaient en manque.
Ils n’avaient pas de nourriture… sauf le lunch d’un petit garçon.

Ce jeune garçon en avait juste assez pour lui-même. Il savait qu’il était adéquatement approvisionné et qu’en abandonnant sa nourriture pour le bien de la foule, il risquait de ne pas manger à sa faim.

Mais quelque chose dans la voix du maître a dû l’inciter à faire ce qui était inhabituel. Il a partagé ce qu’il avait. Il a sacrifié volontiers l’assurance de son rassasiement pour que les besoins des autres puissent être satisfaits.

En résistant à la tentation de se retourner et de prendre soin de lui-même seulement, le garçon s’est approché du groupe sceptique de disciples. Il a présenté son pain et ses sardines à Jésus. J’imagine notre Seigneur qui sourit au garçon en recevant son maigre repas dans ses mains.

Quel moment! Le moment où Jésus reçoit notre offre inadéquate dans ses mains.

Ce garçon aurait ensuite vu avec étonnement Jésus qui remerciait Dieu pour la provision et qui distribuait son lunch. Sa maigre offre s’est multipliée, et chacun a mangé ce qu’il voulait jusqu’à ce que toute la foule fût satisfaite.

Et à la fin, il y avait encore des paniers remplis de restants.

J’adore cette histoire. Saviez-vous qu’à part le récit de la résurrection, il s’agit du seul miracle à être raconté dans chacun des quatre évangiles du Nouveau Testament? Quelle est la chose si importante que nous devons retenir de cette histoire?

À la lumière de l’énormité de la tâche que Jésus nous a donnée – cette tâche aux allures de mission impossible qui consiste à apporter l’évangile non pas à quelques personnes, mais plutôt à toutes les nations –, je me demande si nous n’avions pas désespérément besoin de nous rappeler les leçons que contient cette histoire.

Je veux que les étudiants connaissent Jésus. Je rêve du jour où nous pourrons donner à chaque étudiant et étudiante l’occasion de participer à une conversation au sujet de Jésus, de sa magnificence, de la manière dont il change tout, du fait qu’il est mort pour lui ou elle et qu’il veut lui donner la vie. Je ne suis pas le seul à rêver de cela. Toi aussi peut-être? Et comme moi, te sens-tu lamentablement insuffisant?

Partout où je vais, j’ai l’impression d’avoir la même conversation encore et encore. C’est une conversation que je me trouve à entretenir avec des amis, des partenaires, des pasteurs, des équipiers de P2C et nos leaders étudiants. « Le besoin est si grand, mais nous avons si peu de ressources. »

Dieu a été très fidèle en pourvoyant à tous nos besoins, mais quand nous sommes entourés de foules de personnes qui ont faim – des étudiants à l’âme affamée – comment est-il possible de tous les nourrir? Nous sommes entourés d’étudiants qui ont soif d’amour et de sens. Si seulement nous avions de meilleures stratégies, ou plus d’ouvriers, ou plus de fonds, ou plus de temps ou d’énergie, ou plus de… et la liste continue.

Photo par Ben Ng

Nous est-il possible de changer le monde?

Frères et sœurs, lorsque vous lisez ceci, sachez qu’en vérité, nous disposons de suffisamment de ressources. Puis-je vous encourager? Prenez le temps aujourd’hui de lire Jean 6.1-13, et n’oubliez pas les trois choses suivantes :

Nous devons partager

Comme le garçon qui a donné son lunch à Jésus, nous devons résister à la tentation de prendre soin de nous-mêmes seulement et sacrifier même les maigres ressources dont nous disposons pour que Jésus puisse nous utiliser. Nous devons nous unir en tant que gens ayant le même cœur et faire équipe les uns avec les autres à l’aide d’une vision unifiée, pour qu’ensemble nous puissions apporter l’évangile à une génération entière.

Nous devons prier

Même si nous mettions en commun toutes nos ressources, nous en aurions encore tristement trop peu. Pour nourrir les foules, Jésus doit multiplier notre pain. Il n’y a pas de meilleur endroit où investir le peu dont nous disposons que dans les mains de Jésus.

Soyons un peuple qui crie à lui, en le remerciant pour sa provision et en lui demandant de transformer notre peu de ressources en quelque chose de suffisant pour répondre aux besoins des foules.

Nous devons avoir de l’espérance

Quand Jésus reçoit nos insuffisances dans ses mains et les bénit… des merveilles se produisent. Les coupes débordent, des fleuves d’eau vive coulent de l’intérieur, les fruits se multiplient au centuple et nous porterons tous des paniers de restants. Mais voici un principe que j’oublie souvent en ce qui concerne l’abondance : cela requiert travail, énergie et engagement.

J’ai cette question qui me vient à l’esprit : « Si je donne le peu que j’ai à Jésus, et qu’il fait ce que lui seul peut faire, est-ce que je peux relâcher mes efforts et me reposer? »

J’oublie qu’il y a des paniers pleins de restants à recueillir. Ces restants en abondance servent de rappel que notre Dieu est capable de faire l’impossible. Nous devons lui donner le peu que nous avons, en croyant qu’il peut l’utiliser pour nourrir les foules. Soyons prêts à agir.

Si nous nous unissons et partageons nos maigres ressources – nos idées, notre temps, nos fonds, notre main-d’œuvre – et si nous nous rassemblons et prions instamment qu’il pose les mains sur notre mission, il y aura une abondance de très bonnes œuvres à accomplir.

Je ne peux pas m’empêcher d’avoir des sentiments d’insuffisance lorsque je vois la tâche devant nous. Mais j’apprends que mes insuffisances remises entre les mains de Jésus se transforment en résultats merveilleux pour sa gloire. Alors que nous faisons équipe ensemble et que nous prions, j’ai l’espérance que Jésus manifestera sa suffisance abondante.

Au sujet de l'auteur

Sean Cullen

Sean Cullen était le directeur national de Pouvoir de Changer – Étudiants de 2011 à 2019, guidant P2C dans sa mission d’aider les étudiants à découvrir Jésus.