[Note de l’éditrice : P2C-Étudiants offre aux jeunes adultes la possibilité de participer à des voyages missionnaires au Canada et à l’international. Nous voulons que tout le monde fasse l’expérience du cœur de Dieu pour le monde. Cette série de blogs est un moyen d’en savoir plus sur le quoi, le comment et le pourquoi de #mission.

Cet article a été écrit par Dave, un membre de notre équipe des missions mondiales. Originaire de l’Ontario, Dave vit à Montréal où il travaille avec P2C-Étudiants. Il profite de chaque occasion qu’il a d’être dans la nature, surtout si la vue est incroyable et qu’il a la chance d’être au bord de l’eau].

Que vaut un voyage missionnaire à court-terme?

Si je te dis que quelque chose va changer ta vie, tu roulerais peut-être des yeux.

Mais pour plusieurs jeunes adultes, participer à un voyage missionnaire avec P2C-Étudiants (ou une autre organisation) de 1 à 6 semaines peut être une expérience transformatrice.

Évidemment, l’objectif d’un voyage missionnaire est d’abord de partager la bonne nouvelle de Jésus avec d’autres. Mais l’expérience de la vie en communauté, apprendre à apprécier une autre culture et des discussions quotidiennes sur l’Évangile changent ceux qui participent. Cet article partage le témoignage d’étudiant.e.s et leur transformation, qui souvent, a eu des impacts à long-terme.

Si tu parles à quelqu’un qui est déjà allé en voyage missionnaire, il ou elle peut facilement te raconter en quoi ils sont différent.e.s parce qu’ils ont eu l’occasion de participer à la mission de Dieu dans le monde. Voici ce que quatre d’entre eux ont à dire.

Voir Dieu et les autres plus clairement

Leslie a participé à cinq voyages missionnaires de P2C-Étudiants: des voyages d’été au Pérou et à la Rosée du Désert, un voyage pendant sa semaine de lecture au St. Clair College, et deux voyages missionnaires d’été en ligne. Maintenant, achevant ses études de psychologie, elle revient sur ces expériences:

‘’J’ai appris que les nations sont uniques et belles, qu’elles révèlent des valeurs importantes pour Dieu comme l’hospitalité ou la passion, mais que la plupart des gens passent à côté de ce qui compte le plus: connaître Dieu. J’ai appris à quel point il a à coeur ces gens, qu’ils le voient ou non. 

J’ai aussi appris que je ne peux rien faire par moi-même sans Dieu, que je ne contrôle pas les réponses des gens à l’Évangile. Chaque voyage m’a rappelé à quel point Dieu est puissant.’’

D’autres étudiant.e.s ont aussi appris à voir Dieu et les autres plus clairement. Kay est allée en Asie de l’Est en 2016, et elle y est retournée deux ans plus tard comme stagiaire pour l’été. Elle a gradué de l’université de Carleton et travaille maintenant pour le gouvernement fédéral.

“Avec le recul, je peux voir que le Seigneur m’a appris à être humble dans le ministère. Je n’aurais pas été capable de connaître la population locale, d’apprendre qu’elle est la meilleure façon de la servir ou de voir ce que le Seigneur était déjà en train de faire dans leurs vies si je les avais pas d’abord écoutés et si je n’avais pas pris le temps de gagner leur confiance.

J’ai appris à faire confiance à la souveraineté de Dieu et à compter sur lui, ce qui m’a permis d’avoir confiance dans son travail et dans mes interactions avec les gens.”

Connaître Dieu dans notre faiblesse

Plusieurs étudiant.e.s partagent que participer à un voyage missionnaire a renforcé leur dépendance à Dieu, alors qu’ils réalisent que Dieu est fidèle pour les aider à surmonter les défis. 

Kay a été particulièrement encouragée par le fait que ses défis sont devenus un pont plutôt qu’une barrière:

‘’Je traversais un moment difficile dans ma vie personnelle, pendant mon deuxième voyage en Asie de l’Est, mais j’ai persévéré. À l’autre bout du monde et sur un campus rempli de milliers d’étudiants, Dieu m’a permis de rencontrer une étudiante qui vivait exactement la même situation que moi. J’ai pu la réconforter avec les mêmes écritures qui m’avaient réconfortée. C’était incroyable de voir la puissance de la Parole de Dieu et le début de son cheminement de foi.”

Pendant ses études, Jack a participé à deux voyages d’une semaine à Montréal et a été stagiaire sur l’un voyage missionnaire à Paris. Alors qu’il réfléchit à l’impact de ces voyages sur sa vie actuelle – une vie à Toronto, dans les secteurs de la finance et de la musique – il dit ceci:

“Pendant ces voyages, j’ai pu voir par moi-même la puissance de Dieu et l’importance de la prière. Pendant ces voyages, on s’est retrouvé dans plusieurs situations qui semblaient impossibles à surmonter, que ce soit en évangélisant, ou des problèmes de communication et de logistique. Notre Dieu est grand et rien ne lui est impossible. Ça a vraiment affermi ma foi et ma confiance en lui! »

Alex, qui a étudié à l’université Western, est allé une fois en Asie de l’Est et deux fois à Montréal, et il travaille aujourd’hui aux États-Unis dans le domaine des affaires. Il partage,

“Le plus grand défi auquel j’ai dû faire face a été de trouver le courage de parler aux étudiants la première fois que je suis allé à Montréal. J’avais tellement peur d’être rejeté ou que la conversation devienne awkward. Dieu m’a donné du courage en me disant qu’au final, c’est lui qui amène les gens à Christ et que je n’ai qu’à me lancer pour lui obéir, en tant que témoin fidèle.”

Quand les participant.e.s au voyage missionnaire relèvent ces défis avec Dieu, ils sont prêts à faire de nouveaux pas de foi. Alex continue, 

“Si j’ai décidé de participer au voyage missionnaire de six semaines en Asie de l’Est, c’est en grande partie parce que j’étais plus confiant et que j’ai appris des leçons de mes voyages pendant la semaine de lecture à Montréal. J’ai appris que dans un contexte culturel différent, avec un peu d’adaptation, je serais capable de servir Dieu de la même manière n’importe où dans le monde.”

Une nouvelle passion pour les étudiants étrangers

« N’importe où dans le monde », c’est aussi au Canada. Alex se rappelle:

“Après être allé en Asie de l’Est, ma passion pour le ministère auprès des étudiants étrangers sur mon campus a été renouvelée. Je me suis demandé : « Au lieu d’aller vers le monde, pourquoi ne pas laisser le monde venir à moi et rejoindre les étudiants d’Asie de l’Est qui sont ici? J’ai encouragé mes amis de l’université à avoir la même passion pour les étudiants étrangers en leur racontant mes expériences et en organisant des événements pour rejoindre les étudiants étrangers.”

À leur retour au Canada, Kay et Leslie ont aussi eu à cœur de servir les étudiants étrangers. Leslie nous raconte cette histoire:

“Mon groupe P2C-Étudiants a organisé un événement où on avait des bus pour amener des étudiants étrangers à notre aréna locale assister à un match de hockey. Pendant que j’étais là, j’ai commencé à parler avec un groupe de gars et j’ai senti que je devais les inviter à une soirée de jeux de société. Je n’étais pas sûre qu’ils viendraient, mais ils sont venus! 

À la fin de la soirée, l’un d’eux m’a dit que c’était la première fois qu’il était invité chez quelqu’un. Il était tellement reconnaissant qu’on lui ait montré à quoi ressemble le mode de vie canadien.  Ça m’a fait plaisir à entendre, mais ça m’a aussi attristé, parce que j’ai réalisé que ces étudiants rêvent d’être inclus dans nos vies, mais qu’ils sont rarement invités. 

Quand j’ai commencé l’université, je ne prêtais pas attention aux étudiants étrangers, mais maintenant je veux qu’ils se sentent aimés et connus. Je veux qu’on partage des repas, apprendre d’eux et leur montrer l’amour du Christ, en cherchant des occasions de partager l’Évangile. Peut-être qu’un jour, ils retourneront dans leur pays d’origine et le partageront aussi à leur famille et à leurs amis!”

Comme l’a fait remarquer Leslie, servir les étudiants étrangers au Canada est une occasion de continuer à partager l’Évangile à toutes les nations. Et Kay souligne que même à distance, elle peut continuer de s’impliquer dans ce que Dieu fait en Asie de l’Est:

“Je suis restée en contact avec mes amis en ligne, pour que notre amitié continue et pour voir comment le Seigneur continue d’agir dans leur vie. Plusieurs de mes amis canadiens sont partis en mission à travers le monde et je suis reconnaissante d’avoir eu la chance de les soutenir.”

Sans les voyages missionnaires, plusieurs de ces amitiés, au pays ou à l’étranger, n’auraient jamais vu le jour.

Une meilleure compréhension de la mission

Alors que ces voyageurs et voyageuses commencent leurs carrières et se tournent vers l’avenir, ils peuvent déjà voir l’influence de leurs expériences de voyage missionnaire sur leurs choix de vie. Kay raconte, 

“Participer à la mission à court terme m’a montré l’importance d’être disciple à long terme. Cela m’a amenée à trouver une église qui cherche activement à remplir le mandat que Jésus nous a donné de faire des disciples de toutes les nations et à m’y impliquer.”

Vouloir trouver du sens s’applique aussi sur le marché du travail. Alex commente,

“J’ai réalisé que chaque chrétien est appelé à la mission d’une manière ou d’une autre, que ce soit dans son pays ou à l’étranger, dans le cadre d’un ministère professionnel ou dans le monde du travail. J’ai décidé que ma carrière dans les affaires ne serait pas motivée par mes propres désirs, mais plutôt par le désir de glorifier Dieu à travers ma carrière. 

Chaque jour, au travail et en dehors du travail, j’essaie de vivre ce que j’ai appris quand j’étais en voyage missionnaire. J’essaie d’interagir avec les autres pour qu’ils puissent voir et entendre parler de l’amour de Dieu. 

Même si je ne suis pas appelé à participer à d’autres voyages missionnaires, je m’engage à obéir à l’appel de Dieu à participer à la mission en soutenant ce travail comme je peux.”

Pour certains, un voyage missionnaire à court terme peut mener à une activité missionnaire à long terme. Jack se souvient,

“À mon retour, j’ai cherché une réponse à une question difficile sur le christianisme qu’un de mes amis avait soulevée. Quand  j’ai cherché en ligne des réponses en anglais, j’ai trouvé plein de ressources. Mais quand j’ai cherché des ressources en français, j’ai trouvé des centaines de résultats provenant de sites web athées, qui disaient tous que le christianisme n’était pas vrai. Je me suis dit : « Si j’avais été francophone, mon cheminement vers le christianisme aurait été plus difficile ».

C’est ce qui m’a poussé à créer un site web d’apologétique en français. Jusqu’à date, ce ministère m’a permis d’atteindre et d’interagir avec des gens du monde entier, de l’Afrique à la France en passant par le Québec, qui cherchent des ressources sur le christianisme dans leur langue.

Pour ce qui est de l’avenir, j’ai senti que Dieu me mettait à cœur de m’impliquer encore plus dans la mission en français. Je veux continuer à témoigner dans des régions où il y a si peu de chrétiens, que ce soit dans un contexte de travail ou de ministère.”

Comment seras-tu transformé.e?

Ces quatre jeunes adultes sont partis en voyage missionnaire en sachant qu’ils serviraient des gens ailleurs, mais au cours de leurs voyages, Dieu a changé leur propre vie. Leur dépendance accrue à l’égard de Dieu, leur nouvel enthousiasme pour le ministère au Canada et leur plus grande motivation ont eu des répercussions sur le reste de leur vie et sur celle de ceux qui les entourent. 

Peut-être que Dieu t’appelle à participer à un voyage missionnaire l’année prochaine. Si c’est le cas, on ne peut pas te promettre exactement comment tu seras touché, mais ce qu’on sait, c’est que c’est Dieu qui change les cœurs et les vies. 

Au sujet de l'auteur

P2C-Étudiants

Pouvoir de Changer – Étudiants existe afin de faire connaître Jésus dans les universités et les cégeps du Québec. Nous accompagnons les étudiants dans leur cheminement vers Jésus, les aidant à voir la pertinence de l’évangile pour toute la vie.